Les Chroniqueurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

WarCraft : Dyschronia

Aller en bas

WarCraft : Dyschronia Empty WarCraft : Dyschronia

Message par Aeredril Lun 29 Mai - 18:54

Et si...

Qui ne s'est jamais demandé : "et si je n'avais pas fait cela ?", sans, jamais, pouvoir y répondre ? Il y a cela de beau avec les histoires que l'on peut imaginer une histoire. Alors, imaginons...
Imaginons que le Prince Arthas ne se soit jamais détourné du chemin de la Lumière. Qu'il ne soit jamais devenu une antithèse à la vie. Que se serait il passé ? Resituons le contexte.

Nous sommes en l'an 612, selon le Calendrier du Roy, soit vingt ans depuis la première ouverture du Portail Noir. Depuis peu, le Royaume humain de Lordaeron fait face à un problème encore jamais vu : une peste mortelle se répand et cause des ravages dans l'ensemble du pays. Pis encore, les morts se relèvent et constituent des armées innombrables dont le seul but semble être l'éradication de toute vie.

Au commencement de cette sombre histoire, le Roy Terenas II, souverain de Lordaeron, envoie son fils, le très prometteur Prince Arthas, brillant Paladin et adoré du peuple, seconder la jeune mage Jaina Portvaillant dans son étude de ce qui ne semble alors n'être qu'une maladie magique.
Cependant, la situation se complique au point de devenir critique et rend le prince désespéré par son impuissance à arrêter ces évènements, qui s'annoncent inexorables.

Dès lors, Arthas se retrouve à faire un choix, un choix qui marqua le premier pas de non retour sur la voie la plus ténébreuse qui soit.

Et si... ?

Dix ans plus tard...

WarCraft : Dyschronia PyCRycR
Aeredril
Aeredril
Grand Créateur

Messages : 37
Date d'inscription : 17/05/2017

https://khalandrya.forumsrpg.com

Revenir en haut Aller en bas

WarCraft : Dyschronia Empty Prologue

Message par Aeredril Dim 16 Juil - 23:17

Thème musical : Invicible

La goule tourna son regard vers moi. Un regard mort et, pourtant, recelant une volonté malveillante et implacable, perceptible sous la forme d'une étincelle de magie nécromantique du même bleu que la glace. Une étincelle aussitôt soufflée par ma masse, détruisant ce crâne fragile, vainement protégé par un écheveau de cheveux blancs et fins. Comme au ralentit, je vois la tête ouvragée de sanctacier, nimbée de lumière, briser comme une coquille l'os et ravager les restes de l'encéphale de ce qui fut, autrefois, un homme. Ou bien une femme ? Dans la non mort, tous finissent par se confondre, mus par leur faim dévorante.
Le corps s'écroule en tressautant, alors que le lien avec son maître s'évanouit. Je murmure une prière rapide pour son âme égarée mais je sais cela inutile : celle-ci hurle, hurle à jamais, prisonnière de l'arme impie qui a pris sa vie. Une partie du crâne tombe en cendre, au contact de ma lumière, mais ce n'est rien en comparaison de l'effet dévastateur que possède la grande Illumination.

Machinalement, je me remets en garde. Cet échange n'aura pas duré plus de quelques secondes, mais de nombreux autres suivront : la marée des morts semble infinie. Dans nos propres rangs, des îlots de lumière trahissent la présence de mes frères et sœurs de la Main d'Argent. Nous, Paladins, sommes dispersés au sein des soldats du commun, de même que les quelques rares mages encore présents et les Clercs, plus nombreux.
Nulle lumière n'est cependant plus intense ni plus réconfortante que celle émise par le porteur d'Illumination, le Grand Maître de mon ordre : Sa Majesté Arthas Menethil, Roy de Lordaeron. Le lourd marteau à deux mains ouvre des trous béants dans les rangs des morts et nul ne peut tenir tête à la sainte fureur du Roy, ou a celle de sa garde d'élite, les chevaliers des Sept Blasons. J'ai le temps de voir Ser Raymond de Sable mener la charge avant d'être à nouveau pris à parti.

Assez de distractions. J'ai mes propres hommes à mener. Je me débarrasse de l'opportun avant de faire signe à mon écuyer, Egil, qui comprend instantanément le message. Alors que se relève la grande hampe, se déploie dans le vent froid l'étendard aux couleurs de la Main d'Argent, de l'Alliance de Lordaeron et de mon blason personnel, l'étoile à huit branches des Mantelumière. Il se détache comme une goutte d'un blanc pur sous ces nuages d'un noir d'encre. D'un blanc plus pur que celui de la neige qui tombe, en un blizzard violent. A croire que nous affrontons non seulement la mort, mais aussi l'hiver.
Mais nous sommes les champions de la vie et de la Lumière. Galvanisés par l'apparition de l'étendard, mes soldats entonnent les Litanies guerrières, conduits par mes lieutenants, Ser Vandor et Ser Guivar. Je me joins au chœur et nous enfonçons les rangs ennemis. Telle une vague inexorable.

***

La bataille se poursuit durant des heures, sans que nous puissions savoir même depuis quand : sous ce ciel sans repères, il est impossible de statuer sur le temps écoulé. Les flèches sifflent et, occasionnellement, une boule de feu vient éclater dans les rangs adverses. Les clercs, moins offensifs, se concentrent sur la protection des soldats contre la magie nécromantique des cultistes ennemis. Mais, parfois, cela ne suffit pas. Ainsi, l'un des soldats à mes côtés s'effondre en hurlant avant de se mettre littéralement à fondre, son corps s'écoulant dans un gargouillis immonde par les interstices de son armure.
Dans un cri de rage, Ser Vandor me dépasse en chargeant le responsable : une liche monstrueuse qui s'est avancée au travers des rangs ennemis. Dans un cliquetis d'os et de chaîne, l'être cornu entame sort sur sort, mais Vandor les pare à l'aide de ses prières.

Je lance des ordres à Egil et Ser Guivar de manière à restabiliser la ligne de front et m'apprète à aller prêter main fort à mon lieutenant quand j'aperçois un reflet roux. Elle est là. Son visage résolu est entièrement tourné vers sa tâche aussi ne remarque t-elle pas l'angoisse qui, un instant, transparait sur mes traits. Je la chasse de mes pensées et me lance à l'assaut de la liche. Un éclair déchire le ciel et un grondement effroyable suit, bien que je sois incapable de dire s'il fut d'origine naturelle ou magique.
Avant que je ne puisse atteindre Frère Vandor, la liche parvient à passer ses défenses et le saisit dans une de ses mains démesurées. Sans lui laisser le temps de réagir, ses longs doigts crochus lui enfoncent la cage thoracique, répandant son sang aux alentours en une pluie macabre, ponctuée par ses hurlements, rapidement tus. Bien que saisit par l'effroi, je n'en charge pas moins l'abomination : si j'échoue, le sort de Vandor sera pire que cette mort atroce.

J’atteins l'horreur et lui assène un coup puissant sur la main qui maintient le Paladin tombé. Un craquement effroyable retentit et la main brisée laisse tomber le corps du frère déchu. Furieuse, la liche vocifère des imprécations dans sa langue dévoyée et fait pleuvoir ses sorts nécromantiques. Je la contre par mes litanies tout en faisant pleuvoir les coups sur elle. Lumière, que cette abomination est puissante ! Je peine à l'atteindre après ce premier coups par surprise et ses assauts sont sans merci.
Je me sens faiblir. Non ! Pas ici ! Pas maintenant ! Ma protection se brise dans un éclat éblouissant qui illumine d'un air macabre le crâne ricanant de mon ennemi qui s'apprête à m'assener le coup de grâce. Mais alors, un bouclier de lumière pure se déploie autour de moi et met fin aux prétentions du monstre, lequel se trouve un instant plongé dans la confusion.

Saisissant ma chance, j'attrape ma masse que je lance et qui atteint son crâne, le fracassant dans un bruit étrange de glace brisée. L'ensemble du corps se volatilise dans des volutes de fumée : c'en est fini. Pour le moment, du moins, car son esprit demeure dans son phylactère. Je fais volte face. Elle se tient là, main tendue, ruisselante de sueur et les yeux écarquillés de peur. Nous échangeons un regard, qui semble durer mille ans. Elle me sourit et, sans un mot, se renfonce dans les rangs. Privée de ma masse, je dégaine mon épée et retourne au combat.

***

Combien de temps s'est-il écoulé ? Je serais incapable de le dire. Des heures ? Des jours peut être ? Notre tâche se poursuit, inlassablement. Cependant, si la Lumière nous nourrit, mes frères et moi, ce n'est pas le cas de nos soldats qui commencent à être épuisés et, ce, malgré le roulement dans rangs. Les hommes menacent de briser. Il faut en finir. En face, malgré les ravages, les rangs des morts semblent toujours innombrables. Et nos propres morts se joignent à la curée. La bataille tourne en notre défaveur.
A peine aie je eu cette pensée qu'un éclair éblouissant déchire le ciel, mais fait de lumière d'or : le Roy se bat, seul à seul, contre une silhouette humaine en armure bleu sombre et dont la hache à deux mains porte des runes qui luisent d'un éclat froid et maléfique.

Mon cœur s'accélère : le Chevalier de la Mort. Le monde entier semble s'être figé autour du combat qui se déroule en haut d'une éminence rocheuse. Les Chevaliers de la Mort sont des ennemis mortels, mais nul ne peut se tenir impunément devant Arthas Menethil. Illumination déchire l'air entre eux, traçant un rai de lumière pure, avant de rentrer en contact avec la hache runique, qui éclate à son contact. La grande masse traverse le Chevalier comme s'il était fait de papier et celui-ci se change en une tempête de cendre dans un hurlement qui n'a rien d'humain.
Le temps semble s'arrêter. Les morts stoppent leurs mouvements. Le monde retient son souffle. Plusieurs rais de lumière percent les nuages et éclairent ces landes désolées. Le vent tombe. Les morts font volte face et s'enfuient dans une retraite désordonnée. Quelques impétueux tentent de les poursuivre, mais l'armée de Lordaeron reste sur place, les hommes clamant leur victoire, épuisés mais heureux de vivre. Au moins un jour de plus.

La neige se fait plus paresseuse alors que les nuages se dissipent. Je retire mon heaume et prend une grande bouffée d'air frais, mais qui sent la mort, le sang et la merde. Mon cœur se serre en contemplant le charnier qui jonche ces terres, autrefois verdoyantes.
Je secoue la tête et vais prêter main forte à mes frères et sœurs. Le temps des lamentations viendra plus tard...
Aeredril
Aeredril
Grand Créateur

Messages : 37
Date d'inscription : 17/05/2017

https://khalandrya.forumsrpg.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum